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Thaïlande, les aspects de vigilance sanitaire et sécuritaire.

Newsroom | 18 décembre 2020

La noblesse des temples de Chiang Maï et la douceur des plages de Koh Lanta ; l’activité trépidante de Bangkok et le calme du Triangle d’Or ; la modernité de l’un des Tigres asiatiques et une tradition ancrée au plus profond des sourires : il est impossible de réduire la Thaïlande à une seule image.

Ce pays, très voisin de la France en population et superficie, est devenu le neuvième du monde en matière de visiteurs ; il ne s’aborde cependant pas sans préparation, au risque de passer à côté de l’essentiel, voire de subir quelques déconvenues, y compris en matière sécuritaire et sanitaire.

Une tradition omniprésente ; une justice inflexible

L’attrait festif des stations balnéaires et de certains quartiers de la capitale ne doit pas tromper : la Thaïlande est un pays de tradition, de pudeur et de discipline.

Dans la rue, et plus généralement en public, si une douce décontraction règne, les démonstrations d’affection sont globalement considérées comme déplacées. Les éclats de colère mettront également votre interlocuteur mal à l’aise et s’avèreront vite contre-productifs.

La personne du Roi, et plus généralement l’institution monarchique, jouit d’un respect absolu. Le délit de lèse-majesté est grave et peut être puni de quinze ans de prison ; il peut s’appliquer à des propos (publics, privés, sur les réseaux sociaux), à des attitudes devant les photos du souverain qui ornent la quasi-totalité des bâtiments, voire à la négligence volontaire des billets de banque à son effigie. La même remarque vaut pour les représentations du Bouddha (statues, mais aussi tableaux, portraits, couvertures de livres etc.).

Il convient de garder en tête que les procédures policières et judiciaires en Thaïlande sont longues ; le recours à un avocat choisi avec soin est d’ailleurs indispensable. Il est fréquent que les personnes impliquées dans une procédure pénale ne puissent quitter le pays durant l’instruction.

Les infractions à la législation sur les stupéfiants sont très sévèrement punies, y compris de la peine de mort. Dans un même ordre d’idée, la contrebande (les cigarettes électroniques sont interdites, ainsi que certains médicaments), les vols ou tentatives de vol sont traités avec une volonté d’exemplarité. Il en va de même de la pédophilie ou de l’exploitation commerciale de la pornographie pour lesquelles l’emprisonnement à vie peut être requis.

Une situation sécuritaire maîtrisée, mais des points de vigilance à prendre à compte

La situation sécuritaire en Thaïlande est globalement bonne : on y retrouve certes les risques classiques des zones touristiques exposées : vols à la tire, escroqueries, piratage de distributeurs bancaires etc. ; elles sont généralement sans violence excessive mais il convient de signaler une tendance à l’accroissement d’une délinquance sexuelle dans les lieux nocturnes des îles de la mer d’Andaman et de la mer de Chine (GHB – « drogue du viol »).

Le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères détaille cependant plusieurs zones orange (« déconseillée sauf raison impérative ») ou rouge (« formellement déconseillée »).

Dans le sud du pays : les provinces de Pattani, de Yala, de Narathiwat et de Songkhla, en raison de tensions politiques, ethniques ou religieuses latentes qui peuvent éclater soudainement ; dans les trois premières, d’ailleurs, l’état d’urgence est en vigueur depuis 2005. Des infiltrations d’insurgés malais musulmans armés sont régulièrement signalées et il en résulte des violences contre des infrastructures publiques ou des entités commerciales qui font souvent des victimes dans la population civile. Plus rares, les attentats contre des marchés semblent se développer.

– La frontière birmane à l’est et, surtout, au nord est sensible : des bandes autonomes peuvent parfois sévir dans les zones rurales et l’armée mener des opérations de sécurité et de lutte contre la contrebande. Attention ! Le passage entre les deux pays n’est possible que par quatre postes de contrôle.

– Enfin, le conflit frontalier avec le Cambodge pour la souveraineté sur les temples de Preah Vihear n’est toujours pas résolu et des échanges de tirs ont parfois lieu. La zone, déclarée militaire, est interdite aux étrangers.

Plus globalement, des champs de mines subsistent dans toutes les régions frontalières ; il est donc essentiel de ne pas quitter de son propre chef les routes fréquentées et de toujours s’informer auprès des autorités locales et/ou de la population.

Une situation sociale parfois explosive

Plus méconnu, il y a également un « risque social » en Thaïlande. L’instabilité y est en effet de mise depuis plusieurs années : elle peut se manifester par des blocages pacifiques mais de longue durée dans les grandes villes et les sites touristiques (les aéroports sont, depuis 2008, des points sensibles souvent visés). Il arrive que les affrontements politiques soient directs entre « chemises jaunes »  et « chemises rouges » ; elles n’impliquent que rarement les étrangers cependant.

Globalement, les forces armées font preuve de retenue mais leur présence s’est récemment accrue dans tout le pays ; elles conservent en effet des pouvoirs importants, y compris celui d’empêcher ou contrôler les rassemblements publics, de censurer les médias, d’ériger des points de contrôle, de restreindre les déplacements etc.

Des structures sanitaires fiables

Les soins médicaux sont globalement bons en Thaïlande avec, dans les grandes villes, des établissements aux standards internationaux (un bémol cependant quant aux établissements psychiatriques). Le coût des soins, en revanche, peut vite être élevé et généralement les hôpitaux demandent non seulement une confirmation de couverture d’assurance, mais un dépôt de garantie.

Une évacuation médicale peut s’avérer nécessaire en cas d’accident ou de maladie grave dans une zone éloignée ; on peut aisément atteindre plusieurs milliers de dollars même pour un vol médicalisé sur Bangkok.

Aucune vaccination n’est obligatoire mais les vaccinations habituelles sont opportunes : diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) et rubéole-oreillons-rougeole (ROR) chez l’enfant. La vaccination antituberculeuse est également souhaitable. En fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être ajoutées ; enfin, pour des séjours en zone rurale, une vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire.

Comme l’ensemble des pays tropicaux d’Asie du sud-est, on retrouve dans le royaume la rage, le virus Zika, la malaria et la dengue. Les rickettsioses, maladies bactériennes infectieuses, potentiellement mortelles, transmises par les tiques, puces, poux ou acariens sont également signalées. Les différents coronavirus et grippes (H1N1, grippe aviaire, Sars CO-v2 etc.) doivent, bien sûr, être suivis avec attention.

Spécificité locale : il faut porter une attention toute particulière à l’entrée en Thaïlande avec des médicaments personnels : la règlementation locale soumet l’importation de médicaments à déclaration, voire à autorisation préalable. Le Quai d’Orsay conseille ainsi de prendre contact avec l’ambassade de Thaïlande avant départ et de disposer d’ordonnances en anglais.

Un voyage à l’étranger se prépare toujours ; qu’il s’agisse d’un déplacement professionnel ou personnel et quelle que soit la nature du séjour, l’aide d’un courtier spécialisé dans le sur-mesure à l’international vous permettre de cerner et couvrir vos besoins.

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